Comprendre la douleur

Douleur aiguë / douleur chronique, quelles différences ?

 

Chacun de nous a déjà ressenti une douleur intense, brève à la suite d’un choc, d’une brûlure ou bien d’une lésion : il s'agit d'une fonction physiologique qui constitue
une alerte
vis-à-vis d'agressions externes, et participe ainsi au maintien de l'intégrité de l'organisme. Cette douleur aiguë peut parfois justifier le recours à un traitement antalgique.

La douleur chronique, quant à elle, est une douleur permanente, subie pendant au moins 3 mois consécutifs aux conséquences physiques, morales et sociales importantes. Elle devient alors maladie à part entière, altérant la qualité de vie des patients de façon durable. Les traitements antidouleur sont souvent insuffisants pour traiter ces patients.

 

Les multiples visages de la douleur

 

La douleur chronique est un enjeu de santé publique considérable, touchant environ 20% des adultes et concernant plus de 1,5 milliard de personnes dans le monde. Pourtant, elle est encore mal connue, même si  elle est retrouvée dans des situations très différentes pour lesquelles le symptôme douloureux qui s’installe dans la durée, devient le principal problème (douleur-maladie).

 

Une innovation thérapeutique en panne

 

Les antalgiques disponibles sont le plus souvent d'une efficacité partielle, à l'origine de nombreux effets indésirables (lors de traitements chroniques). Ils appartiennent pour la plupart à d'anciennes classes de composés (opioïdes, antiépileptiques, antidépresseurs...)
L'innovation pharmaceutique dans le traitement de la douleur est en berne depuis plus de 50 ans.

Sources : Serrie et a. Douleurs (2014) 15, 106-114 / Mick et al. Douleurs (2013) 14, 57-66 / Breivik et al. BMC Public Health 2013, 13:1229 / Bouhassira et al. Pain. 2008 Jun; 136(3):380-7 / Breivik et al. Eur J Pain. 2006 May;10(4):287-333 / Pain in Europe - a Public Health Issue (White paper sept 2011) / Taifel, P., Gerche, S. & Huas, D. La douleur en médecine générale. Douleur Analgésie 15, 71-79 (2002) / Livre Blanc de la douleur SFETD (2017)  9-10, 39-41.